Lettre adressée à H JOYEUX par A. SOURY-LAVERGNE Meylan, le 16 juillet 2001 Monsieur le Président, Depuis votre élection, et comme dans beaucoup de partis politiques et d’organisations, FAMILLES de FRANCE connaît deux courants qui s’opposent sur de nombreux points. En refusant lors de
l’AG de juin le retour aux urnes que nous vous demandions vous avez
consacré cette division. Il convient maintenant de mettre en place,
d’une façon démocratique et conforme au pluralisme qui figure dans
notre charte et nos statuts, les moyens de gérer une situation devenue pérenne. A cet effet, les membres du courant d’opposition à votre politique m’ont mandaté pour vous prier de mettre à leur disposition les moyens nécessaires à l’exercice de leur mandat et à l’expression démocratique de leur sensibilité. Pour ce faire, nous vous demandons de nous accorder : Ø Une page de libre expression , dès la rentrée des septembre, dans chaque numéro de « FAMILLES de FRANCE , La Lettre » et dans « FAMILLES de FRANCE , la Revue », étant entendu, naturellement que nous aurons l’entière liberté de son contenu rédactionnel (sous réserve de n’y faire figurer aucun texte contraire à la loi et aux bonnes mœurs) ; Ø La mise à notre disposition dès la rentrée de septembre d’une secrétaire à tiers temps ; Ø Un crédit de 50 000 F pour le financement de nos frais postaux, téléphoniques, d’hébergement, de garde d’enfant, de voyage, etc. ; Ø Un crédit de 10 000 F pour nos frais de documentation et nos fournitures ; Ø Et la mise à notre disposition en tant que de besoin des photocopieuses du secrétariat national ainsi que le maintien (et le renouvellement éventuel) des matériels informatiques ou autres dont nos administrateurs ont actuellement la disposition. Je ne doute pas que
cette demande légitime recueillera votre approbation et celle du conseil. Vous conviendrez avec moi qu’il serait regrettable et perturbant pour tout le mouvement, que, faute de voir nos droits d’opposants respectés par des mesures concrètes, nous en venions à éditer notre propre bulletin. La satisfaction de nos légitimes demandes ne peut, au contraire, que contribuer à apaiser les esprits et manifester concrètement le respect de la démocratie que vous avez, à de nombreuses reprises, voulu garantir. Dans cette attente,
je vous prie de croire, Monsieur le Président, en l’assurance de ma
parfaite considération. Alain SOURY-LAVERGNE, Président de la Fédération de l’Isère, Administrateur national de Familles de France |
Lettre adressée à
A. SOURY-LAVERGNE par H JOYEUX
fin juillet 2001
"Cher Monsieur,
Votre lettre du 16 juillet appelle de ma part plusieurs
observations. Vous prétendez d'abord m'écrire comme mandaté par
"plusieurs membres du courrant d'opposition à "ma"
politique". Il y aurait ainsi au sein du mouvement 2 courrants
comme dans un mouvement politique bien connu. Ceci m'oblige en conséquence
à vous rappeler tout d'abord que le mouvement FdF est un mouvement
a-politique et qu'il ne saurait dont être question qu'une
"politique" soit dictée soit pas le président soit par u
membre quelquonque du CA soit pas des courrants divergents.
Il appartient au seul CA de définir les orientations et
les actions du mouvement et ua président de les mettre en oeuvre. Seule
votre absence aux 2 derniers CA vous permettent d'imaginer qu'il
pourrait en être autrement.
Sachez ensuite que les obstructions systématiques, les
refus de participer au vote et les menaces permanentes de 3 membres
seulement du CA me laissent de marbre mais que je ne compte pas pour
autant laisser attaquer le mouvement FdF dont je suis choqué de devoir
vous rappeler que vous êtes un des responsables éminents, ce qui
devrait à tout le moins, vous conduire à plus de circonspection.
Dans ces conditions, vous imaginez facilement que je ne
puis donner suite à vos demandes.
- une page de libre expression
dans les publications du mouvement qui serait destinée à monter les
une contre les autres, ce que vous n'avez pas hésité à laisse faire
(probablement sans le vouloir ou le savoir) en publiant une sois disant
"vraie lettre" qui était une fausse, en détournant le logo
du mouvement et le fichier national. Avec quel argent ?
- une secrétaire à tiers temps
: pour qui et pour quoi faire ? Alors que le personnel salarié n'a pas
d'autre mission que de servir le fonctionnement de la Fédé Nale sous
la responsabilité de la déléguée générale et ne peut être au
service d'un administrateur que dans le cadre de ses responsabilités
pour l'animation d'une commission.
- un crédit de 50
000 F pour vos frais postaux, de téléphone, d'hébergement, de garde
d'enfants, de voyage ... cela me laisserait-il à penser que de telles
pratiques étaient courantes avant que je prenne la responsabilité du
mouvement ?
- un crédit de 10 000 F pour
vos frais de documentation et vos fournitures : là encore, j'ai
l'impression qu'il s'agit de perpétuer des habitudes prises par
certains sous la responsabilité du président précédent. Sur ce
poins, comme sur beaucoup d'autres, je ne compte pas travailler de cette
façon. la documentation, j'en ai déjà informé les administrateurs et
je vous le rappelle, est la propriété de la fédération et j'entend
qu'elle y soit constamment présente. Les personnes qui souhaiteraient
une documentation particulière doivent s'adresser au responsable de la
commission compétente qui, s'il le juge utile, demandera à la chargée
de mission correspondante de trouver cette information et de l'adresser
rapidement à l'administrateur.
- quant au matériel (photocopieurs,
fax, ordinateurs, téléphones portables) mis à la disposition des
administrateurs, nous devons en réaliser l'exact patrimoine actuel
(c'est une demande pressante et urgent du commissaire aux comptes) avant
d'envisager toute redistribution en fonction des postes de responsabilité.
Voilà, mon cher ami, ce qui est légitime pour moi et
pour le bureau.
Pour apaiser les esprits, il serait souhaitable, ne croyez vous pas ?, que cessent les attaques dirigées contre tel ou tel membre du CA, que cessent les assignations ou les obstructions, les faux bruits savamment entretenus contre ma personne et contre d'autres personnes.
Mon métier me mets tous les jours au contact de sombres
réalités de santé. Les obstacles que je rencontre ne sont que des détails.
Je les réglerai un par un et sans faiblir. je reste confiant dans votre
sagesse et votre intelligence de la situation présente.
je reste à votre disposition au service de toutes
les familles et du mouvement.
Bien amicalement
Henri JOYEUX"
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Réponse d' A. SOURY-LAVERGNE à H JOYEUX
Meylan le 2 août 2001
Monsieur le Président,
J’ai bien reçu votre lettre du 25 juillet répondant à la mienne du 16 juillet. Je regrette vraiment que vous refusiez la totalité de nos demandes. Tout ce que nous vivons depuis le 7 avril dernier est inhabituel. Je cherche depuis lors des solutions au sein de notre mouvement mais vous vous y opposez systématiquement. Il est vrai que la charte constitutive de votre groupe est un manifeste sur le non dialogue. On pourrait aussi penser que cela vaut mieux que le dialogue de dupes dont certains d’entre nous ont été les victimes ! Il me faut ajouter quelques remarques : - Pour la troisième fois vous supposez que j’ignore ce qui se passe dans ma propre Fédération. Vous l’aviez fait lors d’un CA, en mon absence, puis à la tribune de l’AG, circonstance peu propice pour traiter un fait personnel. Je vous apporte le démenti le plus formel : la contribution de la Fédération de l’Isère à « La Lettre, La Vraie » s’est faite avec mon accord exprès. Notre Fédération est effectivement un organisme assez lourd, plus gros que la Fédération Nationale, mais ce n’est pas pour autant que des affaires aussi importantes soient faites sans moi. Affecter de le croire c’est très désobligeant pour moi et infamant pour les auteurs d’une éventuelle dissimulation ! Sous les apparences donc d’une gentillesse à mon égard vous faites sournoisement coup double. Vous pouvez compter sur moi pour faire savoir publiquement à la première occasion la réalité des choses et ce que je pense de la manœuvre. - Vous soulignez mon absence à deux CA successifs, en oubliant peut-être que cela n’est dû qu’aux manipulations très contestables que vous avez opérées du calendrier. Ces manipulations ont eu curieusement un effet plus fort sur les représentants de notre courant que sur vos supporters. Je vous propose deux explications : ou bien nous regroupons les personnes les plus actives, et donc moins disponibles dans l’urgence, ou bien vos supporters ont bénéficié d’informations réservées. A moins que finalement les deux raisons soient vraies et produisent un bien heureux effet cumulé. Quoiqu’il en soit, je ne peux retenir vos remarques sur les conséquences supposées de mon absence ni sur le faible effectif momentané de vos opposants. - Vous vous interrogez sur nos moyens financiers : c’est d’un cynisme admirable dans une lettre qui répond par la négative à toutes nos demandes financières. Attendre notre mort de ce coté là serait une erreur de diagnostic : il n’y a pas si longtemps nous sommes venus en aide à la Fédération Nationale. Félicitez-vous d’avoir récupéré celle-ci en aussi bon état ! - Je n’ai pas bien compris votre remarque sur le traitement des « détails », s’agit-il d’une volonté d’élimination ? Cela me fait froid dans le dos. Si jamais vous pensiez que je pouvais rentrer dans le rang, cette lettre doit vous détromper. Quant à la Fédération que je préside je dois vous dire qu’elle souffrait déjà de la mauvaise, quoique non fondée, image de marque de la Fédération Nationale et qu’elle reste très attentive à ce que peut ou ne peut pas apporter le fonctionnement actuel de celle-ci. D’autres fédérations, et non des moindres, sont dans le même état d’esprit. Elles ont fort peu apprécié de vous voir, avec une démagogie éprouvée, inciter les petits à réagir contre les gros. Je
joins donc, Monsieur le Président, mes vifs regrets à l’expression de
ma parfaite considération. Alain SOURY-LAVERGNE, Président de la Fédération de l’Isère, Administrateur national de Familles de France |
le "Courant-Unité"
regroupe les opposants à la politique d'Henri JOYEUX. Son responsable est Alain
SOURY-LAVERGNE, président de la fédération de l'Isère. Le courant ne saurait
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