Témoignages en faveur de Zakia

QUI est ZAKIA

* 27 ans de travail à Familles de France comme comptable

* un travail digne de louanges

* une situation financière périlleuse

 

LE DEROULEMENT DU LICENCIEMENT
* une violente mise à pied

* édifiant ! Le script de l'entretien de licenciement
* les arguments devant les juges

* parfait cynisme
 

 POURQUOI ZAKIA ?
* Les petites dépenses qu'il fallait cacher

* un salarié âgé, ça coûte cher
* Les mensonges officiels
 

DRÔLE de CHRISTIANISME

* H. Joyeux se déclare catholique engagé

* les devoirs du patron chrétien

 

ON SE MOBILISE POUR ZAKIA

* l'appel d'André Cayla

* le soutien des militants écoeurés

 

LE JUGEMENT
* Le texte du jugement
 

EN SAVOIR PLUS
*
sur Henri JOYEUX

 

 
bulletLe témoignage de Jacques BICHOT, supérieur hiérarchique de Zakia pendant 15 ans :

Attestation relative au travail de Zakia Hamaoui à Familles de France  

Je soussigné Jacques Anne Bernard BICHOT, Professeur des Universités (économie), demeurant 33 chemin du Gouttet, 69 160 Tassin la demi-lune, administrateur de la Fédération nationale de Familles de France de 1982 à juin 2002, Président de ladite Fédération de 1986 à 2001, ayant été plus de 14 ans, du fait de cette présidence, l’employeur de Zakia HAMAOUI, apporte sur le travail de Zakia HAMAOUI le témoignage suivant :

 Employée depuis 27 ans par la Fédération, Zakia Hamaoui avait été nommée chargée de mission à la comptabilité, avec rang de cadre, par un de mes prédécesseurs. Madame HAMAOUI ne possédait pas de formation comptable approfondie, mais son travail comportait d’autres aspects, en particulier les contacts avec les fédérations départementales (qui sont les membres de la Fédération Nationale) à l’occasion des appels et paiements de cotisations, des envois de cartes d’adhérents, de la vérification des listes électorales et du décompte des suffrages, etc. Pour ces responsabilités, la connaissance des personnes et des situations locales, qui s’acquiert progressivement, et les capacités relationnelles, ont une grande importance.

 Zakia HAMAOUI travaillait sous le contrôle hiérarchique du directeur des services, qui a été désigné selon les périodes par les expressions « secrétaire général » ou « délégué général ». Elle rendait compte au Trésorier (membre du bureau), assisté d’un trésorier adjoint. Pour les aspects proprement comptables, elle s’appuyait jusqu’à une date récente (31 juillet 1999) sur l’expertise de Monsieur ROSE, comptable chevronné qui tirait le compte de résultats et le bilan, préparait les projets de budgets discutés ensuite en commission financière ainsi que les comptes de résultat semestriels et les comptes annuels « anticipés » utiles pour la préparation du budget, et procédait aux « rapprochements ». On ne demandait pas à Madame HAMAOUI le travail d’un chef comptable, mais plutôt celui d’une secrétaire comptable ayant par ailleurs des fonctions relationnelles importantes, son activité comptable étant supervisée et finalisée par Monsieur ROSE. C’est la raison pour laquelle, après le départ en retraite de Monsieur ROSE, une personne a été recrutée (sur proposition de la Trésorière, Aliette Bellavoine) pour que la fonction qu’il exerçait continue à être exercée. Malheureusement, il s’est avéré que la personne recrutée pour ce faire ne possédait pas vraiment le savoir-faire requis, peut-être du fait qu’elle reprenait son activité professionnelle après une longue interruption.

Zakia HAMAOUI s’est convenablement acquittée des missions qui lui étaient ainsi imparties. Durant 14 années de Présidence, je n’ai pas observé de sa part de défaillance ou d’erreur qui aurait mis la Fédération en difficulté. La situation financière de la Fédération au 31 décembre 2000 était d’ailleurs extrêmement florissante. Je puis en revanche témoigner de la disponibilité de Madame HAMAOUI pour effectuer des tâches diverses qui n’entraient pas toujours dans le cadre strict de ses fonctions, polyvalence et ouverture qui sont précieuses dans une petite organisation comme le secrétariat national de  Familles de France. Je témoigne également de son désir de bien faire, de son attachement à son travail et au succès des entreprises de la Fédération, et de son aptitude à évoluer et à augmenter sa production.

A cet égard, il suffit d’indiquer qu’en 1986 le secrétariat national comportait environ 6 équivalents temps plein, et le double en 2000, avec un budget ayant progressé en proportion, et des activités ayant triplé ou quadruplé. Quand j’ai été élu président pour la première fois, Madame HAMAOUI faisait des heures supplémentaires, mon prédécesseur Serge Bellanger ayant estimé que sa charge de travail dépassait un temps plein. La première chose que je lui ai demandé fut d’améliorer sa productivité pour fonctionner sans heures supplémentaires : elle y parvint, et depuis lors elle a continué sur cette lancée, se mettant à la bureautique et doublant ou triplant en treize ans ce que l’on pourrait appeler sa « production horaire ». Je suis convaincu qu’elle aurait pu continuer à progresser de la sorte, la formation qu’elle avait commencé à effectuer avec la Générale Fiduciaire de l’Ile de France se déroulant de manière satisfaisante, comme me l’ont dit l’expert-comptable Monsieur JARZAGUET et son employée qui en était directement chargée. Cette formation semble avoir été interrompue après mon départ. 

Ma conviction est que Zakia HAMAOUI est d’une parfaite probité, qualité importante dans les fonctions qu’elle exerçait, et je n’ai eu connaissance d’aucun fait qui me fasse en douter. Elle possède également une grande conscience professionnelle.  

Cet ensemble de qualités compensait à mes yeux comme sans doute à celui de mes prédécesseurs le fait que Madame HAMAOUI n’avait pas en comptabilité le niveau qui lui aurait permis d’assumer seule la totalité de la fonction comptable de la Fédération. C’est la raison pour laquelle j’ai toujours autorisé et appuyé les démarches en provenance du directeur des services ou du Trésorier visant à encourager ou à inciter Madame HAMAOUI à faire progresser ses compétences professionnelles et son organisation, tout en calmant leurs ardeurs s’il leur prenait l’envie de la brusquer d’une manière qui n’aurait pas donné de résultat positif, ni humainement ni professionnellement. Il me souvient qu’en 1991 j’ai ainsi tempéré le Trésorier, et durant la dernière année de ma présidence, la Déléguée Générale, Christiane THERRY, qui me paraissait vouloir mettre une pression excessive sur Madame HAMAOUI au moment où elle suivait une formation qui représentait pour elle et pour la Fédération un investissement important. Mon impression est que dans cette circonstance la Déléguée Générale, Christiane THERRY, cherchait à « mettre au pas » un élément qui, par son ancienneté dans la maison, rendait plus difficile sa politique quelque peu « caporaliste » de direction du personnel, laquelle n’avait pas mon aval.

Après le départ à la retraite de Monsieur ROSE, la trésorière proposa de la remplacer par la Présidente d’une association Familles de France de Paris, Isabelle DEVILLECHABROLE, expert comptable qui avait interrompu ses activités professionnelles depuis de longues années, et qui reprenait ainsi un emploi salarié. Madame DEVILLECHABROLE ne semble pas avoir entretenu avec Madame HAMAOUI des relations aussi sereines qu’il eut été souhaitable. Je n’écarte pas l’hypothèse qu’elle ait eu quelques difficultés à renouer avec son ancienne profession, et qu’elle ait mal supporté que Zakia HAMAOUI soit le témoin de ses tâtonnements. Toujours est-il que Madame DEVILLECHABROLLE a quitté à son initiative, pour raisons personnelles, ses fonctions à Familles de France juste au moment où elle allait devoir tirer le compte de résultats et le bilan, et qu’il a fallu la remplacer d’urgence par un cabinet d’expertise comptable.  

Enfin je puis témoigner de ce que la Déléguée Générale, Christiane THERRY,  connaissait comme moi-même la situation de trésorerie extrêmement tendue que vivait Madame HAMAOUI, qui versait des mensualités importantes pour le remboursement de ses prêts immobiliers. Le fait d’avoir prolongé la mise à pied (non rémunérée) pendant quinze  jours, d’avoir procédé ensuite à un licenciement sans préavis et sans indemnité, et d’avoir enfin déduit des sommes dues au titre de ses congés payés les 8 000 francs environ qu’elle devait à la Fédération, tout cela ne pouvait manquer de mettre Madame HAMAOUI dans une situation particulièrement difficile. J’ai été le témoin des répercussions de cette cruauté sur l’intéressée, qui m’a fait état à deux reprises de son désir de s’engager dans une grève de la faim, voire d’en finir avec une existence trop cruelle. J’éprouve une honte profonde à l’idée que Familles de France ait pu agir de la sorte et j’espère vivement que justice sera rendue.

 
bulletle témoignage de Gilbert COLLET, directeur adjoint de Familles de France pendant 1 an

Je, soussigné, COLLET Gilbert... déclare avoir connu Mme Zakia HAMAOUI lors de mon séjour à la fédération Familles de France à paris de janvier 1989 à avril 1990 en qualité de chargé de mission puis de directeur adjoint.

Je n'ai personnellement qu'à me louer des services de Mme HAMAOUI et d'apprécier plus particulièrement sa totale disponibilité à la fédération où elle travaillait sans tenir compte de ses horaires réglementaires. Mme HAMAOUI était pour moi une employée consciencieuse, compétente et très dévouée


Zakia HAMAOUI
55 ans, 27 ans de maison, 4 enfants élevés seule, bénévole aux Petits Frères des pauvres pendant ses (rares) loisirs

 


Henri Joyeux
président de Familles de France, se présente comme un grand chrétien

 


Christiane Therry
Directrice de l'association, cheville ouvrière

 

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25/05/2005