Attestation relative au travail de Zakia Hamaoui à
Familles de France
Je soussigné Jacques Anne
Bernard BICHOT, Professeur des Universités (économie), demeurant 33
chemin du Gouttet, 69 160 Tassin la demi-lune, administrateur de la
Fédération nationale de Familles de France de 1982 à juin 2002,
Président de ladite Fédération de 1986 à 2001, ayant été plus de 14
ans, du fait de cette présidence, l’employeur de Zakia HAMAOUI,
apporte sur le travail de Zakia HAMAOUI le témoignage suivant :
Employée depuis 27 ans par la
Fédération, Zakia Hamaoui avait été nommée chargée de mission à la
comptabilité, avec rang de cadre, par un de mes prédécesseurs. Madame
HAMAOUI ne possédait pas de formation comptable approfondie, mais son
travail comportait d’autres aspects, en particulier les contacts avec
les fédérations départementales (qui sont les membres de la Fédération
Nationale) à l’occasion des appels et paiements de cotisations, des
envois de cartes d’adhérents, de la vérification des listes
électorales et du décompte des suffrages, etc. Pour ces
responsabilités, la connaissance des personnes et des situations
locales, qui s’acquiert progressivement, et les capacités
relationnelles, ont une grande importance.
Zakia HAMAOUI travaillait sous
le contrôle hiérarchique du directeur des services, qui a été désigné
selon les périodes par les expressions « secrétaire général » ou
« délégué général ». Elle rendait compte au Trésorier (membre du
bureau), assisté d’un trésorier adjoint. Pour les aspects proprement
comptables, elle s’appuyait jusqu’à une date récente (31 juillet 1999)
sur l’expertise de Monsieur ROSE, comptable chevronné qui tirait le
compte de résultats et le bilan, préparait les projets de budgets
discutés ensuite en commission financière ainsi que les comptes de
résultat semestriels et les comptes annuels « anticipés » utiles pour
la préparation du budget, et procédait aux « rapprochements ». On ne
demandait pas à Madame HAMAOUI le travail d’un chef comptable, mais
plutôt celui d’une secrétaire comptable ayant par ailleurs des
fonctions relationnelles importantes, son activité comptable étant
supervisée et finalisée par Monsieur ROSE. C’est la raison pour
laquelle, après le départ en retraite de Monsieur ROSE, une personne a
été recrutée (sur proposition de la Trésorière, Aliette Bellavoine)
pour que la fonction qu’il exerçait continue à être exercée.
Malheureusement, il s’est avéré que la personne recrutée pour ce faire
ne possédait pas vraiment le savoir-faire requis, peut-être du fait
qu’elle reprenait son activité professionnelle après une longue
interruption.
Zakia HAMAOUI s’est
convenablement acquittée des missions qui lui étaient ainsi imparties.
Durant 14 années de Présidence, je n’ai pas observé de sa part de
défaillance ou d’erreur qui aurait mis la Fédération en difficulté. La
situation financière de la Fédération au 31 décembre 2000 était
d’ailleurs extrêmement florissante. Je puis en revanche témoigner de
la disponibilité de Madame HAMAOUI pour effectuer des tâches diverses
qui n’entraient pas toujours dans le cadre strict de ses fonctions,
polyvalence et ouverture qui sont précieuses dans une petite
organisation comme le secrétariat national de Familles de France. Je
témoigne également de son désir de bien faire, de son attachement à
son travail et au succès des entreprises de la Fédération, et de son
aptitude à évoluer et à augmenter sa production.
A cet égard, il suffit
d’indiquer qu’en 1986 le secrétariat national comportait environ 6
équivalents temps plein, et le double en 2000, avec un budget ayant
progressé en proportion, et des activités ayant triplé ou quadruplé.
Quand j’ai été élu président pour la première fois, Madame HAMAOUI
faisait des heures supplémentaires, mon prédécesseur Serge Bellanger
ayant estimé que sa charge de travail dépassait un temps plein. La
première chose que je lui ai demandé fut d’améliorer sa productivité
pour fonctionner sans heures supplémentaires : elle y parvint, et
depuis lors elle a continué sur cette lancée, se mettant à la
bureautique et doublant ou triplant en treize ans ce que l’on pourrait
appeler sa « production horaire ». Je suis convaincu qu’elle aurait pu
continuer à progresser de la sorte, la formation qu’elle avait
commencé à effectuer avec la Générale Fiduciaire de l’Ile de France se
déroulant de manière satisfaisante, comme me l’ont dit
l’expert-comptable Monsieur JARZAGUET et son employée qui en était
directement chargée. Cette formation semble avoir été interrompue
après mon départ.
Ma conviction est que Zakia
HAMAOUI est d’une parfaite probité, qualité importante dans les
fonctions qu’elle exerçait, et je n’ai eu connaissance d’aucun fait
qui me fasse en douter. Elle possède également une grande conscience
professionnelle.
Cet ensemble de qualités
compensait à mes yeux comme sans doute à celui de mes prédécesseurs le
fait que Madame HAMAOUI n’avait pas en comptabilité le niveau qui lui
aurait permis d’assumer seule la totalité de la fonction comptable de
la Fédération. C’est la raison pour laquelle j’ai toujours autorisé et
appuyé les démarches en provenance du directeur des services ou du
Trésorier visant à encourager ou à inciter Madame HAMAOUI à faire
progresser ses compétences professionnelles et son organisation, tout
en calmant leurs ardeurs s’il leur prenait l’envie de la brusquer
d’une manière qui n’aurait pas donné de résultat positif, ni
humainement ni professionnellement. Il me souvient qu’en 1991 j’ai
ainsi tempéré le Trésorier, et durant la dernière année de ma
présidence, la Déléguée Générale, Christiane THERRY, qui me
paraissait vouloir mettre une pression excessive sur Madame HAMAOUI au
moment où elle suivait une formation qui représentait pour elle et
pour la Fédération un investissement important. Mon impression est que
dans cette circonstance la Déléguée Générale, Christiane THERRY,
cherchait à « mettre au pas » un élément qui, par son ancienneté dans
la maison, rendait plus difficile sa politique quelque peu
« caporaliste » de direction du personnel, laquelle n’avait pas mon
aval.
Après le départ à la retraite de
Monsieur ROSE, la trésorière proposa de la remplacer par la Présidente
d’une association Familles de France de Paris, Isabelle
DEVILLECHABROLE, expert comptable qui avait interrompu ses activités
professionnelles depuis de longues années, et qui reprenait ainsi un
emploi salarié. Madame DEVILLECHABROLE ne semble pas avoir entretenu
avec Madame HAMAOUI des relations aussi sereines qu’il eut été
souhaitable. Je n’écarte pas l’hypothèse qu’elle ait eu quelques
difficultés à renouer avec son ancienne profession, et qu’elle ait mal
supporté que Zakia HAMAOUI soit le témoin de ses tâtonnements.
Toujours est-il que Madame DEVILLECHABROLLE a quitté à son initiative,
pour raisons personnelles, ses fonctions à Familles de France juste au
moment où elle allait devoir tirer le compte de résultats et le bilan,
et qu’il a fallu la remplacer d’urgence par un cabinet d’expertise
comptable.
Enfin je puis témoigner de ce
que la Déléguée Générale, Christiane THERRY, connaissait
comme moi-même la situation de trésorerie extrêmement tendue que
vivait Madame HAMAOUI, qui versait des mensualités importantes pour le
remboursement de ses prêts immobiliers. Le fait d’avoir prolongé la
mise à pied (non rémunérée) pendant quinze jours, d’avoir procédé
ensuite à un licenciement sans préavis et sans indemnité, et d’avoir
enfin déduit des sommes dues au titre de ses congés payés les 8 000
francs environ qu’elle devait à la Fédération, tout cela ne pouvait
manquer de mettre Madame HAMAOUI dans une situation particulièrement
difficile. J’ai été le témoin des répercussions de cette cruauté sur
l’intéressée, qui m’a fait état à deux reprises de son désir de
s’engager dans une grève de la faim, voire d’en finir avec une
existence trop cruelle. J’éprouve une honte profonde à l’idée que
Familles de France ait pu agir de la sorte et j’espère vivement que
justice sera rendue.